Voté en commission le mardi 7 Août 2018, les innovations proposées dans le nouveau code électoral font l’objet de débats et divers commentaires aussi bien au sein des partis politiques que sur les réseaux sociaux.
Les deux principaux points qui alimentent les différentes positions sur le nouveau code électoral, sont la caution de 250 millions de francs Cfa proposée dans le nouveau texte pour les candidats à l’élection présidentielle et la perte du statut et des avantages d’anciens chefs d’Etat pour ceux d’entre eux qui souhaiteraient siéger au Palais des Gouverneurs. De la synthèse des débats et explications données à divers niveaux par les porteurs de ces innovations, voici se qu’il faut retenir.[su_heading size= »17″]A lire aussi:Bénin : James Katary s’insurge contre l’article 249 du supposé code électoral (photo) [/su_heading]
De la Nouvelle caution de 250 millions
Cette mesure est prise pour mettre fin a des candidatures fantaisistes à l’élection présidentielle. Selon la nouvelle monture du code électoral, les candidats devront débourser une caution de 250 millions au lieu de 15 millions jadis prévue par la loi 2013-06 du 25 novembre 2013. Le rapporteur de la commission de loi l’Hé Orden Alladatin donne son avis. Pour lui: « ce que l’on vise, c’est le regroupement des forces politiques, il faut pouvoir contenir la flopée de candidatures fantaisistes qu’on a toujours connues par le passé. Il faut qu’on ait des partis forts et non des individus et des hommes forts. » rassure t-il.
De la perte du statut et des avantages d’anciens chefs d’Etat
Il est à rappeler par ailleurs que les avantages d’ancien chef d’Etat sont déterminés et attribués en considérant que le bénéficiaire qui a dû déjà renoncer durant ses fonctions à toutes autres activités rémunérées, ne se livre pas à une autre activité.
Sur ce point, l’honorable Orden Alladatin a tenté d’apporter des réponses aux différentes interprétations suscitées. A l’en croire, il n’y a aucun article qui concerne spécifiquement les anciens présidents de la République. Il est vrai reconnait-il qu’il y a une catégorie de personnes qui ne peuvent être candidats que selon des conditions bien précises. Dans cette catégorie, se retrouvent les membres des forces de sécurité publique et assimilés, les membres des forces armées, les membres des institutions, les anciens présidents de la République.[su_heading size= »17″]A lire aussi:Mali – Second tour de la présidentielle : Boni Yayi conduit à nouveau la mission de l’UA [/su_heading]
Reçu dans l’émission Actu Matin de ce Jeudi 9 Août 2018, Il affirme que: « quand vous prenez l’ancien président de la République, il faut qu’un an avant, il ait renoncé à sa retraite avec les avantages qui y sont liés. À côté, il y’a aussi les présidents des institutions qui sont visés. Ils bénéficient d’un certain nombre d’avantages liés à la retraite après avoir servi le pays. Quand vous décidez de ne pas accéder à cette retraite, vous devez renoncer à ces avantages ».
« Le président Talon ou encore le Président Djogbénou seront tous, le moment venu des anciens présidents, donc ne cristallisons pas le débat. La loi prévoit pour aujourd’hui et pour l’avenir. Toutes ces questions seront revues de toutes les façons à la plénière » conclut-il.