Société

Ni la Tunisie, l’Italie et Malte n’accueilleront les 40 migrants du navire « Sarost 5 »

Une quarantaine des migrants transportée par un bateau tunisien d’une société gazière est bloqué en pleine mer au large de la Tunisie. Ni la Tunisie, ni l’Italie, ni Malte, n’acceptent d’ouvrir leurs ports aux rescapés.

Au total 40 migrants récupérés à bord par un bateau tunisien sont bloqués au large de côtes tunisiennes et sont abandonnés à leur sort. La Tunisie  avait accepté de les accueillir dans un premier temps au port de Sfax,  avant de refuser après. L’information a été révélée par le média « InfoMigrants », qui a reçu mardi 17 juillet un appel à l’aide sur son compte Facebook venant de Landry, un rescapé actuellement bloqué en mer, au large des côtes tunisiennes avec une quarantaine d’autres migrants, et faisant état de ce qu’il n’est pas autorisé à débarquer sur la terre ferme. La Tunisie, l’Italie, et Malte refuseraient de les accueillir sur leur sol ». L’information a été confirmée par Le Forum tunisien pour les Droits Economiques et Sociaux (FTDES), une association tunisienne qui vient notamment en aide aux migrants : « La Tunisie refuse d’accueillir ces migrants bloqués en mer car elle ne veut pas à terme devenir un ‘port sûr’ de référence pour les États européens », a déclaré un de ses membres.

Selon le FTDES, des vivres auraient dû arriver mais le « Sarost 5 » n’a – pour l’heure – rien reçu. « Nos rations alimentaires seront bientôt épuisées », alerte Karim. « Il ne nous reste que deux journées de nourriture et 30 packs de 6 bouteilles d’eau ». L’un des migrant a expliqué les conditions précaires dans lesquelles ils y vivent : « Nous ne mangeons pratiquement pas, faute de ravitaillement »…Nous dormons sur des planches à même le sol et n’avons, ni savon, ni brosse à dent… Les membres de l’équipage font tout pour nous aider mais ils sont eux aussi à bout de force », a-t-il expliqué. Dépassés, ses migrants disent que Sans solutions, le bateau de l’entreprise Miskar va décider de se rendre – sans autorisation des autorités – au port de Zarzis (au sud du pays) »,

Faut’il le préciser, depuis la fermeture des ports italiens et maltais aux navires humanitaires, les autres pays autour de la mer Méditerranée (France, Tunisie, Maroc…) craignent de devenir une zone de débarquement et de faire face à un afflux massif de migrants.

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