Il y a dix ans, l’écrivain Aimé Césaire a disparu. Né le 26 juin 1913 à Basse-Pointe en Martinique, il a étudié à l’Ecole Normale Supérieure de Paris de 1931 en 1935. Déjà à 22 ans, il a créé la revue « L’étudiant noire » avec son ami sénégalais, Léopold Sédar Senghor.
Plusieurs autres écrivain comme poètes ont participé a des publications dans cette revue. Il s’agit entre autre du poète, Léon Gontran Damas, ainsi qu’une autre étudiante normalienne, Suzanne Roussi. En 1937, il a épousé cette dernière, et ils ont eu six enfants, au cours de leur mariage. Fondateur du concept de la « négritude », avec son ami sénégalais, ils ont prôné la lutte contre le racisme : « Ce mot nègre qu’on nous jetait, nous l’avons transformé en mot fondateur » déclarait-il lors d’un entretien à France Culture en 1993 selon les informations qui sont relayées par le site 20minutes.fr.
Les deux amis se sont donc engagés en faveur de l’anticolonialisme. En 1945, Aimé Césaire devient député de Martinique. Un siège qu’il a réussi à garder à l’Assemblée nationale de façon continue jusqu’en 1993. Il a également été élu maire de Fort-de-France. Poste qu’il a aussi occupé pendant un bon bout de temps (jusqu’en 2001). Il s’est par ailleurs engagé, pour l’égalité des droits des ex-colonisés, pour le créole dans les médias publics locaux. Décédé à 95 ans le 17 avril 2008, il a eu droit à des obsèques nationales. Le 6 avril 2011, la France lui a rendu un hommage solennel. C’est à cet effet, que son nom a été gravé dans la crypte du Panthéon. Mais son corps quant à lui est resté en Martinique comme il l’avait souhaité de son vivant.
Un hommage lui sera rendu ce soir à l’Assemblée nationale à travers une représentation du Cahier d’un retour au pays natal. C’est l’acteur et metteur en scène Jacques Martial, qui s’est chargé de la mise en scène et de l’interprétation de la dite pièce.
