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Bénin : quand Atao Hinnouho ravit la vedette à la compagnie « Semanko Wobaho »

Exile volontaire, retour au bercail volontaire pour se rendre volontairement à la justice béninoise. Le député Atao Hinnouho a été très fin dans sa stratégie pour échapper à une arrestation. Mais la question qui taraude tous les esprits, c’est « à-t-on vraiment  tabassé l’honorable, et pourquoi ? »

Si l’on se fait un film de ce qui s’est déroulé dans l’après midi du vendredi on pourrait être tenté de croire que certaines personnes se plaisent à jouer la comédie pour plaire à qui sait-on. Exilé depuis des mois pour une affaire de faux médicaments, Atao rentre subitement au pays, se présente directement devant le juge des libertés ; mais au passage, il aurait été très bien tabassé par « des » policiers républicains et comme si cela ne suffisait pas ces derniers reçoivent le renfort de l’armée pour passer à tabac un seul individu, pas très costaud et non armé, sans raison. Bizarre tout ça non? Ou bien les forces de l’ordre l’auraient-ils confondu au petit frère d’Aboubakar Sheku, le boss de Boko Haram ? Qui sait, les temps sont durs actuellement au pays et tout le monde en arrive à perdre le nord.

Par ailleurs, après son supplice, Atao a quand même pu rencontrer le juge des libertés qui n’a pas jugé utile et conforme à la loi d’ordonner son arrestation. C’est surement ce qui l’a sauvé d’une seconde partie de passage à tabac peut-être avec cette fois ci, les troupes aéroportées en renfort. L’honorable a donc été relaxé par le juge et aussitôt ce dernier a été conduit à l’hôpital pour y penser ses « blessures ».

Le problème se trouve ici. Sur les images que ses proches ont bien voulu partager avec l’opinion, Atao Hinnouho semble n’avoir aucune blessure corporelle sauf erreur de vision des internautes qui, eux aussi, sous le poids de la faim, sont plutôt déboussolés. Toutefois, les images montrent un député béninois sur une civière, enroulé dans un drap blanc tel un cadavre que l’on achemine à la morgue et qui a les yeux fermés comme pour dire, « ces gars là m’ont tué avec le rodéo que j’ai subi ».

Dans tous les cas, ce spectacle est très émouvant mais se trouve être à la limite du ridicule. De plus, d’après  des sources proches, le médecin traitant  aurait demandé le temps d’un diagnostic avant de se prononcer sur ce qui lui est arrivé ; mais si des policiers et militaires l’avaient vraiment tabassé dans le vrai sens du terme, ne l’aurait-on pas constaté sur son corps, quant on connait la brutalité dont peuvent faire preuve ces derniers quant ils font leur zélés ? C’est juste une question à la quelle d’ailleurs personne n’est obligé de répondre.

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