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Bénin : le président Patrice Talon veut détruire une bâtisse selon Aboubakar Takou

Au lendemain de la sortie médiatique du président Patrice Talon sur l’émission « L’international » animée par Françoise Joly de TV5 MONDE,  et Francis Kpatindé du journal Le Monde, le Journaliste et Directeur de publication du journal « Le Béninois libéré » Aboubakar Takou a apprécié les déclarations faites par le président Talon. 

C’était hier mardi 24 avril 2018 sur l’émission Info7 de la Télévision Carrefour TVC. Pour Aboubakar Takou, Talon est sur la bonne voie.  » Vous savez, le Président Talon s’est inscrit dans une dynamique pour le développement » a t-il expliqué. Selon lui, Talon veut détruire une bâtisse pour mieux la reconstruire et cela ne se fera pas sans des grincements de dents.  » Quand je vois d’abord au sein de la presse, aujourd’hui, nous souffrons sous le régime actuel que sous les autres régimes » a t-il affirmé avant de reconnaître que quelques choses de précieux est en train d’être fait.

« Et ça ne peut être fait sans passer par une cure de douleurs. Nous allons souffrir. Mais l’essentiel, il faut voir si les projets en chantier sont fondés à nous faire rêver demain » a t-il prévenu. Pour Aboubakar Takou, il est temps de mettre fin aux choses qui font plaisir aux populations et qui font toujours tomber dans une série de recommencement. 

L’homme n’a pas tari de mots pour déclarer au vu et su de tous que Talon n’est pas un méchant, mais un chef d’État qui a été élu pour remplir un contrat, mais un contrat qui ne pourra faire plaisir à tous ses compatriotes.

Zoom sur Aboubakar Takou

L’intrépide journaliste béninois Aboubakar Takou est le promoteur du journal « Le Béninois Libéré ». Il s’agit d’un journal qui a été suspendu pour « violation des règles éthiques et déontologiques de la profession » par la Haac que dirigeait le président Théophile Nata. C’était lors d’une audition publique spéciale qui s’est tenue le 8 décembre 2011. A ce titre, le promoteur du journal, Aboubacar Takou, et son directeur de publication, Eric Tchiakpè, se sont par ailleurs vus interdire, jusqu’à nouvel ordre, l’exercice de la profession de journaliste ainsi que la création d’un organe de presse dans le pays.

Il leur est reproché « des écrits incendiaires, des propos discourtois qui visent à détruire la République et mettre à mal les relations entre le Bénin et les pays membres du Conseil de l’Entente » avec un titre « d’une gravité particulière » et des expressions « grossières, outrageantes, ordurières à l’égard des Chefs d’Etats du Conseil de l’Entente », sur un sommet à Cotonou. Pour rappel, le journal avait fait une production sur la réunion à Cotonou des Chefs d’Etat de l’organisation régionale dans un article intitulé « Conseil de l’Entente : Du vent ! ».

Après un recours introduit au niveau de la Cour suprême par les responsables dudit journal, la cour a finalement autorisé la reprise des activités, courant juin 2017, du quotidien Le Béninois Libéré.

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