Politique

Bénin – conclave de Djeffa : l’ancien président Boni Yayi se fond en larme (vidéo)

L’ancien président béninois Boni Yayi a versé de chaudes larmes ce samedi 14 avril 2018. C’était au terme du  conclave initié par les différentes composantes de la couche sociale à Djèffa dans la commune de Sèmè – Podji.

C’était en présence de plusieurs acteurs politico-administratifs, des personnalités religieuses et de la société civile dont les anciens présidents de la république du Bénin Boni Yayi (2006 – 2016) , Nicéphore Soglo (1991 – 1996) , Sébastien Germain Ajavon ( candidat à la présidentielle de 2016) , Albert Tévoèdjrè ( ancien médiateur de la république du Bénin)… et bien d’autres.

A re (lire) aussi : Paris : visite de courtoisie entre l’ex-président du Bénin Yayi Boni et François Hollande

L’objectif de ce conclave est de réfléchir sur la situation socio-politique que traverse le Bénin, au fin de trouver une porte de sortie pacifique . Selon la déclaration finale de la « Coalition Pour la Défense de la Démocratie au Bénin » la cause de la situation socio politique que vit le Bénin à l’ère de la rupture et du nouveau départ relève de la gouvernance du pouvoir depuis deux ans. A en croire le discours lu par Basile Ahossi , cette gouvernance est caractérisée par 09 maux. Il s’agit de  :

  1. De graves conflits d’intérêts au sommet de l’Etat avec une véritable Offre Publique d’Achat sur le Bénin et sur toutes ses ressources au profit exclusif du Chef de l’Etat et de son clan.
  2. Une opacité totale de la gestion des affaires du pays
  3. Des privatisations sauvages (sous divers noms) des secteurs vitaux de l’économie nationale et la dernière en date est celle du Port Autonome de Cotonou livré à un Groupe étranger dans des conditions totalement inconnues du peuple.
  4. Des licenciements massifs des travailleurs des secteurs structurés ainsi que des destructions des moyens et conditions d’existence des petites gens et des couches populaires complètement fragilisées et affamées.
  5. Les destitutions systématiques des Maires soupçonnés d’opposition au pouvoir dit de la Rupture.
  6. Le mépris du peuple et le refus du dialogue franc avec les travailleurs et autres Autorités morales de ce pays.
  7. Des attaques frontales aux libertés fondamentales, acquises de haute lutte par le Peuple et consacrées par notre Constitution, qu’il s’agisse des libertés d’association, de presse, de manifestation et d’opinion.
  8. Une véritable chasse à l’homme est ouverte, sous le couvert de la lutte contre la corruption, contre les opposants à la politique actuelle, qu’il s’agisse des hommes d’affaires, des élus locaux, des syndicalistes de proue et des femmes de marchés.
  9. Une attaque frontale contre la Justice dont on veut remettre en cause l’indépendance, une justice qui a tenu bon et permis aux exilés de retrouver la terre de leurs ancêtres dans un passé récent.

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