La cocaïne est un contaminant environnemental très commun, que l’on retrouve sur de nombreux billets de banque…
Plus de 10 % des gens ont des traces de cocaïne sur les doigts, même s’ils n’en ont jamais consommé. Telle est la conclusion stupéfiante d’une nouvelle étude néerlandaise menée par six chercheurs affiliés à l’université du Surrey (Grande-Bretagne) et relayée par Slate.
Ces recherches, menées en partenariat avec la firme anglaise Intelligent Fingerprinting, visaient à vérifier la fiabilité d’un test de dépistage de drogue par empreinte digitale via spectrométrie de masse. Ce test de dépistage avait déjà fait l’objet d’une première étude publiée en 2017 dans la revue spécialisée Clinical Chemistry.
De la cocaïne sur 13 % des empreintes digitales
Au cours de leurs recherches, les six chercheurs ont découvert que 13 % des empreintes digitales d’individus n’ayant jamais consommé de drogues présentaient des traces de cocaïne. 1 % des empreintes présentaient même des traces d’héroïne.
Comment cela est-il possible ? L’explication est simple : la cocaïne est une substance tenace, et il est possible « d’être contaminé par une simple poignée de main », indique Slate. Le nettoyage au savon ne suffit pas à faire disparaître toutes les traces de stupéfiant.
[su_heading size= »17″]A Re (lire) aussi : Zambie : un pasteur nigérian arrêté pour trafic de drogue [/su_heading]
Un contaminant commun que l’on retrouve partout
« Croyez-le ou non, la cocaïne est un contaminant environnemental très commun – on sait qu’elle est présente sur de nombreux billets de banque. Mais nous avons tout de même été surpris d’en détecter dans un si grand nombre de nos échantillons d’empreintes digitales, commente Melanie Bailey, co-auteur de l’étude. En établissant un seuil de significativité pour notre test, nous pouvons garantir aux personnes testées que leur résultat n’a pas été affecté par leurs activités quotidiennes, ni par le fait d’avoir serré la main d’un tiers ayant pris des drogues ».
Que ceux qui n’ont rien à se reprocher se rassurent : le test permet donc bien de distinguer les traces attestant d’une réelle consommation de cocaïne, des traces issues d’un transfert secondaire.
L’équipe de chercheurs envisage de réitérer l’expérience pour dépister le cannabis, les amphétamines et d’autres substances contaminantes.