Camarades de lutte d’hier contre l’ancien président Boni Yayi, ennemis jurés aujourd’hui ; c’est à cela que se résume la vie des acteurs politiques et sociaux du pays. C’est à juste titre que les acteurs du mercredi rouge initié contre l’ancien régime, ne sont plus ensemble pour une lutte commune. Ils sont nombreux, ceux qui ont marché autre fois dans les rues de Cotonou, avec des banderoles rouges sur la tête, dans l’actuel gouvernement, qui ne veulent rien entendre, à part peut-être les propos du dieu de Banamè, Dagbo Parfaite.
Joseph Djogbénou, juriste et professeur de droit qui était l’un des instigateurs dudit mouvement, est aujourd’hui le tout puissant ministre de la justice, qui démontre comment, le gouvernement a toujours eu raison sur ces prises de position et décisions. Adidjatou MATHYS était l’ex ministre de l’économie et des finances du gouvernement de Yayi. Éjectée en son temps pour manque de compétence, elle est l’actuelle ministre du travail et de la fonction publique. Or, elle faisait partie de ceux qui marchaient aux côtés de Paul Issè Eko pour la sauvegarde des acquis démocratiques. Mais il ne faut pas oublier l’actuelle ministre de la culture et du tourisme qui aimait aussi marcher sous le chaud soleil avec une serviette au cou.
A partir d’avril 2016, les divergences ont commencé par refaire surface, à cause de la différence des points de vue. L’accession au pouvoir des uns y a obligé, et a même facilité ces évènements qui ne sont pas inconnu du grand public. C’est dire donc que le cercle vicieux ne sera jamais rompu. Car, les mêmes causes produisent les mêmes effets dit-on.
De nouvelles actions ont prouvé cette vérité qui est très amère. Les réactions de certains de ces acteurs, à propos de la grève qui secoue actuellement tout le système éducatif du pays en dit long. Car les syndicalistes sont d’un côté défendant leur gagne-pain, et de l’autre côté, les membres du gouvernement qui protègent leurs intérêts. Nul ne sait encore l’issue de ces grèves. Mais tout le monde reste serein que l’issue sera favorable pour le peuple déjà affamé.