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Affaire Demande d’explication : « un crime contre la morale » selon Constantin Amoussou

Suite à la marche du Front pour le sursaut Patriotique tenue hier mardi 23 janvier 2018, le préfet du littoral Modeste Toboula a adressé une demande d’explication au commissaire central de la ville de Cotonou. Et pour cause, la ligne rouge tracée par Modeste Toboula après avis du ministre en charge de la sécurité publique n’a pas été respecté.

« Cette attitude qui dénote d’une incompétence et d’une inconscience professionnelle dans l’accomplissement de votre mission d’agent de sécurité publique, est une faute grave. En conséquence je vous enjoins de fournir les raisons qui motivent cette désinvolture remarquable de votre part » peut on lire sur la lettre de demande d’explication du préfet Toboula.

En réponse à cette demande d’explication, Constantin Amoussou président du parlement des jeunes a taclé sévèrement le préfet Toboula dans un message publié sur sa page Facebook. Lisez plutôt!

 

Soumise à n’importe quel étudiant de 2ème année du 1er cycle de l’ÉNA, la lettre de Toboula sera cotée 05/20.

Le premier paragraphe déjà est une catastrophe qu’on peut enseigner comme contre-modèle parfait: lourdeur, constructions à l’allure « anacoluthique », pléonasme, massacre syntaxique et pauvreté lexicale aiguë…

Il n’a pas dû lire Jacques Gandouin.

Le deuxième paragraphe est une brillante démonstration de goujaterie.

Avec un rare sens de l’abus terminologique, il déboule, sans la moindre observance de l’obligation de courtoisie qu’impose une lettre administrative, formule des accusations, et s’érige en juge administratif pour statuer sur le caractère » grave » de la faute qu’il impute aux haut gradés de la police.

J’aurai désormais honte d’affirmer que j’ai fait l’ÉNA en pensant que Modeste Toboula aura partout l’impudeur de revendiquer, lui aussi, les honneurs que confère cette fière Alma Mater.

J’aurai honte de savoir que là où Bruce Angelo DAN, James William GBAGUIDI, Fourier-Christel DONKPÈGAN, Expédit OLOGOU, Franck AFOUKOU, et Wilson GAKPÉTOR, fleurons de notre belle école, brandiront leurs parchemins et honoreront de leurs plumes et de leur savoir-faire mon école et mon pays, un goujat surgira, et non content d’être un délinquant jugé et condamné par les tribunaux, il mettra les pieds dans les plats, et dans sa valise, mêlé aux documents administratifs dont il a pris coutume d’utiliser les papiers en-tête pour escroquer les banques, on verra un diplôme, avec comme école de provenance: ENA.

C’est un crime contre la morale.

Constantin AMOUSSOU

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