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Pourquoi pleurer après avoir fait l’amour ?

Le sexe est énormément bénéfique à l’organisme : il facilite le sommeil, réduit la douleur, stimule la bonne humeur et renforce le système immunitaire. Mais il a aussi un effet un peu surprenant sur certaines personnes, provoquant une tristesse  juste après l’acte pouvant  aller jusqu’aux larmes incontrôlées. Cette tristesse a un nom: dysphorie post-coïtale, ou « sex blues ».

D’après le thérapeute américain Ian Kerner, interrogé par Health, il s’agirait d’ « un sentiment de tristesse, de colère et de détresse qui a lieu généralement après le rapport sexuel, et le plus souvent après l’orgasme. Peu importe que la/le partenaire soit une inconnu/e ou la personne aimée, et que le sexe ait été satisfaisant ou pas, la sensation est toujours présente ». Il ajoute : « D’ailleurs, ce sentiment peut se déclencher également pendant ou après la masturbation, ce qui confirme que l’autre personne n’y est vraiment pour rien. »

Lors d’un rapport sexuel ou d’un orgasme, le corps libère l’hormone ocytocine, surtout chez les femmes, qui facilite  la connexion. Au cours d’une relation sexuelle occasionnelle, ou lors d’un rapport avec sa/son partenaire alors que la relation bat de l’aile, cette poussée d’ocytocine peut être liée à des émotions difficiles, qui provoquent une sensation de malaise.

Le sexe nous rend très vulnérables, et cette vulnérabilité peut provoquer des larmes. Les traumatismes passés peuvent aussi contribuer au blues post-sexuel. Les survivantes d’agressions sexuelles, par exemple, peuvent se sentir très émotives si l’expérience sexuelle leur rappelle qu’elles ont été agressées. Si ces débordements émotionnels provoquent un mal-être important, l’aide d’un/e thérapeute peut permettre de reprendre confiance en soi et en son corps.

Un sondage de 2015 cité par Health et publié par la revue Sexual Medicine, montre que 46% des étudiantes interrogées déclarent l’avoir vécu au moins une fois au cours des quatre dernières semaines de l’année, et 5% se sentent tristes et seules après de nombreux rapports sexuels. L’étude concernait surtout les femmes, mais la dysphorie post-coïtale touche également les hommes. Eh oui !  Cher Monsieur  vous êtes aussi de la partie.

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