Des agriculteurs passent leur journée enfoncés jusqu’au cou dans la terre de leur village, Nindar, dans le Rajasthan depuis le début du mois d’octobre. Un moyen radical de protester contre le projet d’extension urbaine, qui consiste à étendre la ville. Il s’étend sur 210 hectares, dont la plupart leur appartiennent. Il est mené par le gouvernement régional, Cette ville compte autour de 3 millions d’habitants.
Mais les agriculteurs affirment qu’ils n’ont pas été consultés dans les règles, et que les termes dans lesquels se réalise l’acquisition ne sont pas équitables.
C’est après l’échec de manifestations classiques qu’ils ont décidé, le 2 octobre, de se lancer dans un nouveau mode de contestation. Plutôt très bien pensé, puisque le pouvoir évocateur des images des paysans enterrés a vite attiré la presse nationale, et contraint les responsables de la Jaipur Développement Authority (un organisme public chargé de la mise en œuvre du rachat et de réaménagement des terres) à venir négocier.
La mobilisation a finalement porté ses fruits : lundi 30 octobre, les agriculteurs ont finalement obtenu ce qu’ils demandaient, à savoir une nouvelle consultation des autorités en vertu d’une loi de 2013.
En tout, il y a près de 2 500 familles qui vivent sur les terres menacées, et environ 1 500 d’entre elles vivent des revenus de leur ferme. Ce sont de petites fermes, ils cultivent des légumes, élèvent des animaux.
« S’ils perdent leur terre, ils perdent leur gagne-pain ».