C’est un procès rempli d’émotion qui a débuté lundi dans le Missouri. Craig Wood est jugé pour l’enlèvement, le viol et le meurtre d’une petite fille de 10 ans, Hailey Owens en 2014.Les avocats de l’accusé ont annoncé dès le début qu’il plaidait non coupable de meurtre au premier degré. La défense a en effet reconnu que l’homme avait bel et bien «kidnappé, violé, sodomisé et tué Hailey Owen» tout en affirmant que l’acte n’était en rien prémédité et que Craig Wood avait agi de façon impulsive alors qu’il était sous l’emprise de méthamphétamine.
Les jurés vont devoir décider s’il y a préméditation ou pas. Il encourt la peine de mort s’il est déclaré coupable de meurtre au premier degré. La défense a tenu à souligner que leur client a agi en pleine journée, sans se cacher de possibles témoins, ne prenant même pas le temps de couvrir son visage de quelconque lunettes de soleil ou autres, rapporte KOLR. Patrick Berrigan, l’un de ses avocats, a cependant confirmé que Craig Owen avait «un intérêt malsain pour les adolescentes».
Hailey rentrait chez elle lorsqu’elle a été approchée par un homme en voiture. Le conducteur lui aurait demandé son chemin et la fillette aurait répondu qu’elle ne savait pas avant de continuer sa route. Mais Craig Wood se serait montré insistant, lui lançant : «Hey, viens là une minute», a raconté Carlos Edwards, un témoin. Dès qu’elle s’est approchée de la voiture, Hailey a été happée par l’homme qui a ouvert sa portière et s’est mis à accélérer. C’est l’épouse de Carlos Edwards qui a appelé, paniquée, les secours en indiquant à la police le numéro de la plaque d’immatriculation du suspect.
La police a pu remonter rapidement jusqu’à ce dernier. Les enquêteurs ont retrouvé le corps de la petite fille enveloppé dans un sac en plastique dans sa cave. L’autopsie a révélé qu’elle avait été tuée d’une balle à l’arrière de la tête. Les vêtements de la jeune victime ont été découverts dans une petite poubelle près du domicile de Craig Wood. En outre, des histoires manuscrites écrites par le suspect étaient cachées dans sa chambre. Il y parlait de ses fantasmes sexuels impliquant des adolescentes de 13 ans. Des photos de jeunes filles qui fréquentent l’école où Craig Wood avait travaillé durant plusieurs années.ces photos ont aussi été saisies.