L’affaire remonte en janvier 2014 où tout a commencé par la rencontre de Ho et Gadio au siège de l’Onu à New York. En ce temps, on se rappelle que le gouvernement tchadien avait infligé une amende de 1,2 milliard de dollars à la Cnpc, pour violation du Code de l’environnement. Sachant que Cheikh Tidiane Gadio avait des relations personnelles avec le président tchadien, Ho lui a donc instruit d’aider la compagnie d’énergie à y avoir accès . Une mission que Gadio a accompli avec stratégie.
Retour sur les faits…
Selon les informations publiées par le journal Libération, et relayé par Actunet, Chi Ping Patrick Ho, le chef d’une Organisation non gouvernementale basée à Hong Kong et en Virginie qui détient un « statut consultatif spécial » auprès du Conseil économique et social des Nations Unies, est tombé en même temps que Gadio.
En effet, selon les même source, Ho et Gadio ont amené la compagnie précitée à offrir un pot-de-vin de 2 millions de dollars au Président du Tchad, en échange d’une possibilité exclusive d’obtenir des droits pétroliers particuliers. L’objectif visé était d’échapper à la concurrence internationale.
Des accusations…
Il est reproché à Chi Ping Ho, 68 ans, et Cheikh Tidiane Gadio, 61 ans, d’avoir conspiré pour acte de blanchiment d’argent international. Les peines maximales pour ces accusations sont de cinq ans de prison pour conspiration, cinq ans pour chaque violation, 20 ans de prison pour l’acte de blanchiment d’argent international et 20 ans pour chaque chef d’accusation de blanchiment.
C’est ainsi que pour s’être servi de son carnet d’adresse pour se muer en courtier de la China National Petrolium Corporation (Cnpc) dans une affaire de corruption qui touche le Tchad et l’Ouganda, Cheikh Tidiane Gadio risque 20 ans de prison selon la justice américaine.
Les peines seront prescrites par le Congrès des Usa. Pour cause selon la Justice américaine, Gadio détient la nationalité américaine depuis 2000. Par conséquent, il est passible de poursuite devant leur juridiction.