Les fruits ont enfin tenu la promesse des fleurs. L’écrivain tunisien Yamen Manai, a été honoré du « Prix des cinq continents de la francophonie ». C’est à l’occasion de « la Foire du livre de Francfort » qui s’est déroulée en France le mercredi 11 octobre 2017, que les membres du Jury de cette organisation continentale, ont décerné le Prix des cinq continents de la francophonie au jeune auteur tunisien âgé de 37ans.
Cette récompense salutaire, vient louer les mérites du l’ouvrage de l’auteur intitulé « L’Amas ardent » aux éditions Elyzad. Un roman qui retrace la vie d’un apiculteur qui cherche à sauver des abeilles attaquées par des frelons mais également, une fable politique et écologique.
Le président d’honneur du Prix de la francophonie, Jean-Marie Gustave Le Clézio, présent à ce rendez-vous n’a pas manqué de dire à quel point ce roman l’a épaté et le qualifie d’ « allégorie »,
« Parce que c’est l’aventure. Et la francophonie, c’est l’aventure, explique Le Clézio les raisons de sa faveur pour ce livre de Yamen Manai,L’Amas ardent. Ce livre est un livre aventureux. C’est un livre qui nous sort des sentiers battus, qui nous sort d’une littérature narcissique. C’est un livre qui nous parle de notre condition humaine, à tous, pas seulement celle des Tunisiens, mais à tous : la lutte de l’individu, un individu un peu obstiné, mais qui adore ses filles, les abeilles, contre une société qui veut détruire cette harmonie et qui veut nous priver de vie. C’est un livre profond. Et c’est une allégorie. »
Né en 1980 à Tunis, Yamen Manai est Ingénieur et un écrivain de renom, qui travaille sur les nouvelles technologies de l’information. Il a publié en 2010, son premier roman « La Marche de l’incertitude ». La marche de l’incertitude lui est venue pendant un voyage à Barcelone et celle de son deuxième roman « La sérénade d’Ibrahim Santos » au cours d’un séjour à Cuba. Aujourd’hui sa vie se partage entre la France où il vit et travaille et la Tunisie, où il a sa famille et retourne régulièrement.