Suite aux troublantes révélations de médiapart sur Luis Moreno Ocampo, l’ancien procureur à la CPI serait impliqué dans plusieurs affaires de corruption, Fatou Bensouda a décidé d’ouvrir une enquête pour faire toute la lumière sur cette affaire. Pour cause, la procureure près la Cour pénale internationale(CPI)Fatou Bensouda se dit inquiète à propos de cette affaire concernant deux membres du Bureau au Mécanisme de contrôle indépendant(MCI).
« En ma qualité de Procureur, l’inquiétude me gagne et je prends ces allégations très au sérieux. J’ai rendu compte des allégations concernant deux membres de mon Bureau au Mécanisme de contrôle indépendant (MCI) dont dispose la Cour dans son cadre juridique. Le Mécanisme de Contrôle Indépendant a indiqué que cette affaire ferait l’objet d’une enquête complète », a écrit la magistrate Gambienne.
Les révélations de médiapart sur Luis Moreno Ocampo…
L’ex-procureur de la CPI et des membres du Bureau actuel se retrouvent donc au centre de graves révélations et les plus fracassantes les unes que les autres. On se rappelle que Mediapart expliquait récemment que Luis Moreno-Ocampo ne disposait d’aucune base légale pour incriminer Laurent Gbagbo dans les exactions passées.
Aussi, avait-il demandé par le biais de son équipe, à la diplomatie française, précisément au directeur du Quai d’Orsay d’Afrique que Ouattara ne relâche pas Gbagbo “le temps qu’un Etat de la région renvoie l’affaire à la CPI au plus vite ». De ces révélations, il ressort que le procureur Moreno Ocampo avait outrepassé son devoir de réserve face à certains protagonistes de la crise au détriment des autres. Aussi, nuirait – il depuis son départ à la confidentialité des dossiers et sur la crédibilité de la Cour pénale internationale.
Pour rappel, Mediapart avait indiqué que Florence Olara, la porte-parole de l’actuelle procureure, aurait été rémunérée à 5000 dollars par Kerry Propper, un banquier new-yorkais, dans le but d’accélérer l’ouverture d’une enquête sur le génocide des Yézidis dans le Kurdistan irakien. Pour l’heure, le second membre du Bureau de Fatou Bensouda visé par l’enquête n’est pas encore identifié.