Société

Premier satellite au Ghana : l’Afrique entre de plain-pied dans la course à la conquête spatiale

Avec le premier satellite du Ghana, l’Afrique vient de faire un grand pas dans la course à la conquête spatiale. En effet, depuis 2016, les États africains ont commencé à collaborer plus amplement en ce qui concerne le développement de ce type de technologie.

Le GhanaSat-1, premier satellite entièrement construit par un pays africain, orbite désormais autour de la Terre. De format CubeSat, il s’agit d’un type de satellite miniature destiné à la recherche  et qui aura à la fois un but scientifique et éducatif pour ce pays situé au bord du golfe de Guinée, en Afrique occidentale.

Le GhanaSat-1 déjà opérationnel…

Mis en orbite en juillet, le GhanaSat-1 est opérationnel depuis ce dimanche 6 août 2017 selon Richard Damoah, professeur et assistant de recherche ghanéen à la NASA. Conçu et créé par des chercheurs de l’université All Nations, dans la ville de Kofuridua, il avait été livré, via une fusée SpaceX, aux chercheurs de la Station spatiale internationale en juin dernier.

Pour Richard Damoah, le GhanaSat-1 aura deux missions précises. « Il est équipé de caméras pour permettre d’assurer la surveillance des littoraux du Ghana. Puis il a également une dimension éducative – nous voulons intégrer la technologie du satellite dans les cursus scolaires des lycées » a-t-il exposé. En effet, le satellite enverra ses informations directement à l’université All Nations où le laboratoire de chercheurs et d’ingénieurs à l’origine du projet, comprenant Benjamin Bonsu, Ernest Teye Matey et Joseph Quansah, sera chargé d’analyser les informations.

Une politique spatiale africaine commune en perspective…

 En réalité, c’est l’agence spatiale japonaise, JAXA, qui a collaboré avec l’université All Nations pour fournir les ressources et l’entraînement nécessaires à la création du GhanaSat-1.

C’est pourquoi le président du pays, Nana Akufo-Addo, a félicité directement les chercheurs pour cette réussite même si l’État ghanéen n’a pas été directement impliqué dans le projet.

Deux ans durant, les deux entités ont collaboré pour concevoir le satellite, pour un total de plus de 50 000 dollars. On se rappelle que le Nigéria s’était déjà distingué en 2016 par son programme spatial à travers le satellite biélorusse Belintersat1. Dans la foulée, l’Afrique du Sud avait également lancé des satellites en 1999, 2009 et 2013, mais ils n’avaient pas été construits directement dans le pays.

« Plusieurs nations, comme l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Kenya et l’Éthiopie, possèdent des agences spatiales » a souligné, Elsie Kanza, directrice Afrique du Forum économique mondial, en juillet dernier, mettant l’accent sur la nécéssité d’une plus grande collaboration spatiale entre pays africains.

Toujours en 2016, l’Union africaine avait voté l’adoption d’un texte intitulé l’African space policy and Strategy promouvant  ainsi le développement des programmes spatiaux et leur soutien financier, qui devrait permettre à ce type d’initiative de se multiplier.

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