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Cameroun : une vidéo de détenus dans une cellule malpropre au cœur de la polémique

Au Cameroun, une vidéo de détenus anglophones dans une cellule sordide crée la polémique. C’est depuis environ 72 heures que la vidéo circule sur les réseaux sociaux. Le constat est visible, la vidéo montre clairement et succinctement les détenus, tous issus de régions anglophones, dans des conditions insalubres.

Dans ladite vidéo, l’un des détenus, un ancien maire de Bamenda et membres du SDF, le Parti d’opposition du Cameroun Asaah Patrick Ndangoh, blâme sans langue de bois le gouvernement et affirme que ces conditions sont « comparables aux camps de concentration et d’extermination ».

joins par un correspondant de la BBC et interrogé sur les supputations formulées par la vidéo, le ministre de la communication, Issa Tchiroma Bakary fait savoir qu’il n’avait pas encore vu cette vidéo.

Des détenues dans des conditions épouvantables…

Ndangoh a précisé dans la vidéo que les détenus ont été arrêtés il y a six mois, et sont gardés dans diverses cellules dans des conditions épouvantables. On se rappelle qu’au cours des derniers mois, les régions anglophones du pays ont connu des tensions accrues suite à des manifestations et des grèves contre la marginalisation.

Même si la cause de leur détention reste inconnue, on se rappelle que M. Ndangoh a été accusé par la police en juillet d’aider un député radical anglophone à s’échapper. Ndangoh  n’a pas occulté de révéler dans la vidéo qu’ils sont actuellement détenus « dans le sous-sol du Secrétariat d’État à la Défense dans la capitale Yaoundé ».

« Si la mort est le prix que nous devons payer pour garantir notre liberté et rétablir l’indépendance des régions anglophones, alors, nous allons mourir », a-t-il précisé.

Faut –il le rappeler, des  dizaines d’autres anglophones gardés dans les conditions similaires font face à la peine de mort pour terrorisme et pour avoir mis en danger la sécurité de l’État. Certains parents de détenus ont confié à  Randy Joe Sa’ah de la BBC qu’ils ignorent où leurs enfants étaient jusqu’à ce qu’ils aient vu la vidéo.

John Fru Ndi, président de SDF, fustige la manière dont ces anglophones sont arrêtés et « enfermés dans des conditions inhumaines ». Pour se faire entendre, les détenus anglophones ont, selon la confirmation d’un membre du ministère de la Défense, entamé une grève de la faim. Toutefois, la même source s’est abstenir de faire un lien avec la vidéo qui a déjà été vues pars des milliers de personnes.

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