Au Burkina Faso, un enseignant a, au cours d’une même année scolaire mis enceinte cinq filles de sa classe. C’est le chef du village de Mangodara Zoumana Ouattara qui a donné l’information à la faveur d’une caravane de presse sur le changement du comportement en matière de mariage d’enfant, de planification familiale, des grossesses précoces et non désirées en milieu scolaire et de l’autonomisation des femmes et des filles.
Zoumana Ouattara, chef du village de Mangodara exprime sa colère contre l’enseignant indélicat après la découverte de cette histoire peu commode. Les faits se déroulent à Mangodara, une localité située à 414 Km à l’Ouest de Ouagadougou. L’homme était même sur le point de renvoyer l’enseignant, mais a dû se résigner tout en mettant l’enseignant en garde contre une quelconque récidive. À l’en croire, « l’erreur est aussi humaine ».
Un cocktail de sanction à l’encontre des filles qui se laissent enceinter…
Zoumana Ouattara, chef du village de Mangodara a recommandé que les élèves qui se laissent enceinter par des enseignants de façon très précoce soient châtiées sur la place publique afin que cela serve de leçon aux autres.
« Ma fille même était dans cette situation. Elle est tombée enceinte à 15 ans et je l’ai laissé continuer ses études. En ce temps, j’ai voulu la marier de force et c’est une femme du village qui m’a déconseillé cela » a-t-il confessé.
Tout en regrettant que la plupart des auteurs des grossesses des jeunes filles soient leurs enseignants, Zoumana Ouattara chef du village de Mangodara s’interroge : « comment pouvez-vous comprendre qu’un enseignant qui est supposé inculqué le savoir aux élèves soit celui qui abuse de ces filles naïves et ignorantes en les enceintant ? ».
Toutefois, l’homme déplore le phénomène de grossesse précoce et non désirée et celui des grossesses en milieu scolaire très répandu dans la région des cascades.