Sécurité

Lutte contre Boko Haram : L’armée camerounaise accusée de torture par l’Amnesty International

Dans sa démarche de lutte contre Boko Haram  entre 2013 et 207, l’armée camerounaise a fait recours à la tortue selon l’Amnesty international. L’information a été publiée dans un rapport de l’Amnesty international ce jeudi 20 juillet 2017.

Notons qu’au total, l’Amnesty international a sélectionné  101 cas d’arrestations arbitraires et de tortures. Il s’agit des femmes et des personnes handicapées qui ont été prises pour cibles. Les actes sélectionnés seraient perpétrés dans une base militaire partagée avec des troupes américaines et françaises.

Parmi les 101 cas de tortures enregistrées par l’Amnesty International, 80 cas ont eu lieu à la base de la Brigade d’Intervention rapide (BIR) des forces armées à Salak, dans le nord du Cameroun, où l’insurrection islamiste est la plus présente, et dans un centre dirigé par les services de renseignement près de Yaoundé.

L’Amnesty international détiendrait des vidéos illustratives…

Dans son rapport, l’Amnesty précise que certains de ses membres ont observé des troupes françaises dans cette base en mai 2015 et dit détenir des photos et des vidéos établissant la présence régulière de personnel américain. La preuve, qu’une certaine passivité fautive des troupes françaises et américaines s’observe.

« Nous avons toujours condamné sans équivoque les atrocités et les crimes de guerre commis par Boko Haram au Cameroun. Néanmoins, rien ne saurait justifier le recours impitoyable et généralisé à la torture par les forces de sécurité contre des Camerounais ordinaires » rappelle l’Amnesty Internationale dans son rapport.

L’Amnesty International recommande aux gouvernements américain et français une enquête approfondie. L’objectif de cette recommandation est de déterminer dans quelle mesure leur personnel a pu avoir connaissance des pratiques répandues de détention illégale et de torture sur la base

Retour sur la secte Boko Haram …

La secte islamiste nigériane Boko Haram est à la tête, depuis huit ans, d’une insurrection armée en vue de créer un califat autour du lac Tchad, à l’intersection du Nigeria, du Cameroun, du Niger et du Tchad. Il s’agit d’un mouvement insurrectionnel et terroriste originaire du nord-est du Nigéria.

Le mouvement est à l’origine de nombreux massacres, attentats et enlèvements à l’encontre de populations civiles de toutes confessions au Nigéria mais aussi au Cameroun, au Niger et au Tchad. Il est responsable des crimes e guerre contre l’humanité et est classé comme organisation terroriste par le conseil de sécurité des Nations Unies le 22 mai 2014.

Toutefois, le commandement militaire des États-Unis en Afrique a dit n’avoir reçu aucun signalement de violation des droits de l’Homme par les forces camerounaises. Pour ce faire, un porte-parole du ministre de la Défense du Cameroun a accusé Amnesty de « mauvaise foi » et de « transformer des meurtriers en victimes ».

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