Un brouteur nigérian a escroqué près de 142 milliards FCFA à un brésilien via l’aide de subterfuges et de ces complices. L’une des plus grandes arnaques a pu se réaliser sur le brésilien Nelson Sakaguchi, un administrateur au Brésil Banco Noroeste basé à São Paulo.
Le processus ayant aboutie à l’arnaque…
En 1995, date du départ de l’affaire, le brésilien Nelson Sakaguchi n’avait encore jamais entendu parler de ce genre d’escroquerie. L’homme s’est donc laisser convaincre par les brouteurs qui ont pu décrocher un contrat pour la construction de l’aéroport international d’Abuja.
Et pour concrétiser l’opération, il s’est rendu au Nigeria, où il est présenté aux escrocs par l’un de ses amis, Hakim Ukeh, un homme d’affaires établi à Enugu depuis 1994. Et pour réussir à mener le brésilien en bateau, Nwude se présente comme étant Paul Ogwuma, le gouverneur de la Banque centrale du Nigeria. Aussi, l’un de ses complices joue le rôle du vice-gouverneur chargé des opérations à l’étranger.
Selon le site Afrikmag, une commission de 10 millions de dollars était censée rémunérer son rôle d’intermédiaire. Pour ce faire, il n’a pas jugé suspecte la demande de prêt adressée à la Banco Noroeste et à d’autres établissements financiers.
Le brésilien Nelson Sakaguchi ne se doute de rien…
Sans se douter du fait qu’il se fait escroquer, le Brésilien a fait de multiples transferts de fonds pour financer ce projet imaginaire. Dans l’intervalle d’août 1995 et octobre 1997, l’opération a eu d’évolution. Le brésilien a encore faire huit versements sur des comptes ouverts dans des banques nigérianes. Aisément localisé, cet argent a pu être bloqué par la Banque centrale. « L’affaire ne s’arrête pas à nos frontières » estime le président le la commission nigériane contre les délits financières. A l’en croire, Ses ramifications mènent jusqu’au Royaume-Uni, en Suisse, aux États-Unis et même en Chine.
La commission nigériane contre les délits financiers alerte le public sur la fraude…
Les enquêteurs de la commission nigériane contre les délits financiers (l’EFCC) ont pu lever un coin de voile sur cette affaire d’escroquerie en alertant le public international sur ce type d’escroquerie. Depuis quelques années déjà, une nette recrudescence s’observe par rapport aux propositions frauduleuses. C’est grâce à l’internet que des millions de courriels ont été expédiés dans le monde entier à partir d’adresses « bidons ».
A la recherche de proie, les prédateurs se présentent comme le fils ou la fille d’un dictateur déchu, offrant des fortunes à leurs interlocuteurs en échange de simples facilités administratives.
A titre illustratif, voici un courrier expédié par un certain Olusola Saraki, domicilié sur un serveur privé qui aboutit sur le site Internet de l’opérateur téléphonique indien Tata : « Je suis le fils du roi Saraki III, de l’État de Rivers, indique le message. J’ai hérité de 25 millions de dollars que je souhaiterais investir dans un pays plus sûr que le Nigeria. Je suis prêt à les transférer sur votre compte bancaire, pour que vous les placiez en mon nom. En échange de vos services, je vous verserai une commission de 20 %. »
Faut-il le souligner, lorsque les brouteurs ont connaissance du numéro de compte ou de carte bancaire de leur proie, ils s’empressent de s’accaparer du contenu. Et c’est justement de cela qu’à été victime le brésilien Nelson Sakaguchi et la Banco Noroeste qui est depuis en faillite.