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Brésil : Les biens de l’ex-président Luiz Ignacio Lula da Sylva saisis et ses comptes bloqués

La justice brésilienne a bloqué les comptes  et saisit des biens de Lula, l’ex-président brésilien. Luiz Ignacio Lula da Sylva a été condamné à près de 10 ans de prison le 12 juillet 2017. Et depuis ce mercredi 19 juillet 2017, le gel des comptes bancaires et la saisie de plusieurs biens, immobiliers notamment, de l’ex-président brésilien ont été ordonné par la justice brésilienne.

Il s’agit de plus de 600 000 réais soit 165 000 euros bloqués dans des comptes de Lula et trois appartements saisis. Relayé par l’AFP, comme l’indique la sentence, la justice a aussi ordonné la saisie de deux voitures et d’un terrain appartenant à l’ex-président.

C’est à titre de « réparation des dommages causés » que Sergio Moro, juge de première instance en charge de l’enquête tentaculaire ‘’lavage-Express’’ que la décision a été prise.

Les faits reprochés à Luiz Ignacio Lula da Sylva

La justice reproche à l’ancien président brésilien d’avoir bénéficié de rétro commissions d’un groupe de BTP pour l’achat d’un luxueux appartement. Les procureurs chargés de l’enquête soutenaient qu’OAS avait reversé à Lula «une partie des sommes illicitement perçues lors de la passation de marchés truqués par Petrobras», le géant pétrolier public brésilien, «à travers l’achat, la personnalisation et la décoration» d’un triplex dans la station balnéaire de Guaruja, dans l’Etat de Sao Paulo.

D’après le parquet l’ex-Président avait connaissance de l’origine frauduleuse de ces fonds. Le juge Sergio Moro, du tribunal de Curitiba (sud du Brésil) avait lancé les poursuites contre le fondateur du Parti des travailleurs (PT, gauche) en septembre 2016, lui reprochant d’avoir bénéficié des largesses d’OAS, un groupe de BTP, à hauteur de 3,7 millions de réais (1 million d’euros).

La possibilité de faire appel ?

Lula a la possibilité de faire appel de cette décision. Si elle est confirmée en deuxième instance, l’ancien président (de 2003 à 2010) sera inéligible et ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de 2018, comme il en a manifesté le désir.

Rappelons que l’ex-chef de l’État a été laissé en liberté en attendant le jugement en appel. Le lendemain de sa condamnation il a clamé haut et fort « être toujours dans le jeu » et réitéré sa ferme intention de se présenter à l’élection présidentielle de 2018. Visé par quatre autres procédures judiciaires, il a toujours nié les accusations dont il fait l’objet.

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