Le dossier portant élection du nouveau maire de la ville de Ouidah, sera transmis à la cour suprême qui va décider de la suite selon l’exigence des textes sur les quelles les conseillers ne se sont pas entendus. En effet, réunis ce jour 14 juillet 2017 en session extraordinaire consacrée à l’élection du nouveau locataire de l’hôtel de ville de Ouidah, les conseillers sont renvoyés aux textes.
La session a été présidée par le Préfet du département de l’Atlantique Jean Claude Codjia en personne. Ce report est subvenu après que le processus devant aboutir à la désignation du maire ait été suspendu pendant 30 minutes. Pour cause, selon certaines indiscrétions, les deux potentiels candidats à savoir Venance Gnigla et Célestine Adjadohoun Veulent tous d’eux être maire.
Pour Bruno Adjovi, maire par intérim de la cité des kpassè, la cour suprême sera saisie pour élucider les articles 400 et 405 de la loi électorale.
L’article 400 stipule que « Le maire et ses adjoints sont élus par le Conseil communal ou municipal en son sein, au scrutin uninominal secret et à la majorité absolue. Le candidat aux fonctions de maire est proposé par la liste ayant obtenu la majorité absolue des conseillers ».
Quant-à l’article 405, « Le maire et ses adjoints sont élus pour la même durée que le Conseil communal ou municipal. En cas de vacance du poste de maire, par décès, démission ou empêchement définitif pour toute autre cause, il est procédé, sous quinzaine, à l’élection du nouveau maire, par le Conseil communal ou municipal en son sein. Dans cet intervalle, le premier adjoint au maire assure l’intérim. La même procédure est observée en cas de vacance de poste d’adjoint au maire pour les mêmes motifs ».
Retour sur les raisons de la tenue de cette session…
Cette session extraordinaire fait suite à un vote de défiance au cours duquel, le maire de Ouidah, sévérin Adjovi longtemps menacé a eu moins de chance que le 06 Février dernier. Ledit vote de défiance a été convoqué par le préfet Jean-Claude Codjia. C’est donc à l’issue du vote de défiance que le désormais ancien maire de la ville de Ouidah, longtemps menacé de destitution à perdu son fauteuil de maire avec 15 voix pour et zéro contre.
Faut-il le rappeler, à cette deuxième tentative, les frondeurs ont réussi leur coup. Malgré l’absence du maire, le vote de défiance s’est déroulé en présence de l’autorité préfectorale. Outre Sévérin Adjovi, trois autres conseillers étaient absents. Le quorum étant atteint, la destitution a été validée séance tenante par le préfet.
Les faits reprochés au baobab de la cité des Kpassè…
Il est reproché au maire Sévérin Adjovi une « gestion clanique et solitaire » des affaires de la commune, le « non-respect des textes qui régissent le processus de passation des marchés ».
Pour l’heure, tous les regards sont tournés vers la cour suprême qui va décider de la suite selon l’exigence des textes. Une procédure pouvant permettre de décider de qui va conduire désormais et jusqu’en 2019, les destinées de la ville historique de Ouidah.