Le générale Gilbert Diendéré a bénéficié de la présomption d’innocence dans le carde de l’affaire Thomas Sankara. C’est à la faveur d’une journée de débat judiciaire houleux. L’information a été annoncée ce lundi 17 juillet 2017 par le site netafrique.
A en croire le site netafrique, le générale Gilbert Diendéré restera encore en prison pour l’affaire du putsh de septembre 2015. Le nom de Gaspard Somé étant le plus cité comme celui ayant exécuté le jeune médecin, Diendéré pourrait également être blanchi pour ce qui concerne le dossier Dabo Boukary.
Retour sur l’arrestation du générale Gilbert Diendéré…
Déjà poursuivi dans le dossier de la tentative de coup d’État de la mi-septembre 2015, le général Gilbert Diendéré a été entendu pour la première fois sur le fond dans l’enquête sur l’assassinat de Thomas Sankara, le 22 août 2016.
En effet, inculpé de crime contre l’humanité, le général Gilbert Diendéré est également poursuivi pour assassinat et recel de cadavre dans l’affaire Sankara, selon le parquet militaire.
Pour rappel, l’ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré a livré au juge d’instruction François Yaméogo, en charge de l’enquête au tribunal militaire de Ouagadougou, sa version des faits sur le 15 octobre 1987, jour où Sankara et douze de ses compagnons ont été criblés de balles par un commando au Conseil de l’Entente, épicentre du pouvoir sankariste.
Selon sa version des faits, uniquement livrée dans l’ouvrage de Ludo Martens (Sankara, Compaoré et la révolution burkinabè, EPO, 1989), le général y affirme ceci : « Nous avons été prévenus que Compaoré, Lingani et Zongo seraient arrêtés ce soir. […] Notre réaction a été qu’il fallait arrêter Sankara avant que l’irréparable ne se produise. […] Sankara tenait comme toujours son arme, un pistolet automatique, à la main. Il a immédiatement tiré et tué un des nôtres. À ce moment, tous les hommes se sont déchaînés. »
Gilbert Diendéré ignorait-il vraiment l’initiative de Hyacinthe Kafando ?
Selon une source judiciaire, Gilbert Diendéré a affirmé qu’il n’était pas au courant de l’initiative de Hyacinthe Kafando. Ce dernier est le bras droit de Gilbert Diendéré et homme de main de Blaise Compaoré, qui a dirigé le commando ayant tué Sankara et de ses hommes. Pour lui les tensions entre les gardes rapprochées de Sankara et de Compaoré étaient connues de tous à Ouagadougou. Aussi, a t-il indiqué être arrivé sur les lieux après la fusillade et avoir immédiatement rendu compte à Blaise Compaoré, sa hiérarchie.
Le générale Gilbert Diendéré militaire de haut rang, ex chef d’état-major de Blaise Compaoré, a été nommé par la junte comme «chef du conseil de transition». Il est considéré comme le bras armé des insurgés du 4 août 1983, jour où Thomas Sankara prend le pouvoir avec l’aide de son ami Compaoré. Il est le cinquième homme de la révolution avec Sankara, Lingani, Zongo et Compaoré.