En Caroline du Nord lors des rapports sexuels, le non est égal au oui pour l’homme. Pour cause, une loi autorise les hommes à finir un rapport sexuel même si la femme a cessé d’y consentir. Il est encore légal, en 2017, de poursuivre un rapport sexuel qui devient violent s’il y avait consentement au départ.
Le projet de loi a été proposé en juin 2017 par le sénateur, Jeff Jackson. Objectif, interdire cette décision, dans laquelle il est écrit qu’une personne qui « continue à s’engager dans un rapport alors qu’il n’y a plus consentement » peut être accusée de viol.
En effet, depuis 1979 aux USA, une personne qui ne met pas un terme au rapport sexuel lorsque l’autre ne veut plus le poursuivre ne peut pas être accusée de viol. C’est dire qu’une fois le rapport consenti a priori, il n’y a plus moyen de se rétracter.
Jeff Jackson revient sur la décision de justice qui a depuis fait jurisprudence depuis 38 ans
Selon le rapport de 2004 du journal of Criminal Law ant Criminology, la cour suprême n’a pas jugé l’homme coupable de viol dans l’affaire Beverly Hester. Après un premier rendez-vous, Beverly Hester s’est rendue volontairement dans une chambre avec son compagnon qui l’a ensuite « forcée à avoir un rapport avec lui, même si elle le suppliait de ne pas le faire ».
Et à la cour de juger : «si la pénétration est accomplie avec le consentement de la femme, l’accusé n’est pas coupable de viol, même s’il peut être coupable d’autres crimes liés à ses actions ultérieures».
La loi fait couler beaucoup d’encre et de salive aux USA
La loi proposée par le sénateur démocrate de Caroline du Nord, Jeff Jackson fait couler beaucoup d’encre et de salive aux USA. En effet, d’Aaliyah Palmer, 19 ans, vient à nouveau montrer que ce vide juridique est plus que problématique. Aussi a-t-elle raconté ce 22 juin à ‘’Fayetteville Observer’ « qu’elle a voulu mettre un terme à un rapport devenu violent alors qu’elle y avait consenti au départ ». A l’en croire, L’homme n’a été accusé d’aucun crime.
« C’est vraiment stupide. Si je vous dis non et que vous continuez, c’est un viol » a-t-elle souligné.
« Au-delà du fait que les responsables ne sont pas jugés coupables, si les femmes ne peuvent pas revenir sur leur consentement, alors on leur dit que la violence peut être perpétuée contre elles si elles étaient d’accord au début » explique Angelica Wind, Directrice exécutive de Our Voice, une agence de prévention pour les victimes de violences sexuelles, à Brroadly.
Toutefois, la loi proposée par Jeff Jakson est en attente au Sénat et pourrait être ajournée, si entre temps le sénateur décide de la déposer à nouveau l’an prochain.