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USA: Une anti-Trump arrêtée pour fuite d’un rapport de la NSA classé secret

Reality Leigh Winner, une jeune femme âgée de 25 ans a été arrêtée par le FBI. Elle est accusée de la fuite de documents secrets concernant l’enquête sur l’implication russe dans l’élection américaine qui a vu la victoire de Donald Trump. En effet, Reality Leigh Winner est soupçonnée d’avoir transmis, le lundi 5 juin un rapport de la NSA au site ‘The Intercept’. Dans son article sur l’affaire, le site a reproduit plusieurs pages du rapport des espions américains qui contiennent un indice sur l’identité de la lanceuse d’alerte. Il s’agit de petits points jaunes presque invisibles qui apparaissent sur les documents mis en ligne par le site. C’est alors que le document, classé secret, revient sur la tentative supposée de piratage russe des systèmes de vote électronique américain. Si ces actes sont confirmés, la jeune femme, en organisant la fuite, aura ajouté un nouveau chapitre à ce volumineux dossier.

Et de Reality Leigh Winner…

Née au Texas, Reality Leigh Winner a été membre de l’US Air Force. Elle entretiendrait une forte hostilité à l’égard de Donald Trump. Sur les réseaux sociaux, où elle est très active, elle s’est souvent montrée virulente.  “Les gens sont nuls”, a-t-elle ainsi posté sur Twitter le 9 novembre 2016, soir de la victoire du candidat républicain à l’élection présidentielle. Des jours plus tôt, elle avait déjà relayé avec humour les soupçons d’ingérence russe dans la campagne sur Facebook : « Au moins, lorsque nous deviendrons les États-Unis de la fédération russe, l’haltérophilie deviendra un sport national ».

Le déroulement des enquêtes…

Cette anti-Trump convaincue s’est retrouvée au contact quasi-quotidien avec la réalité de l’enquête américaine. En effet, ayant travaillé pour Pluribus International Corporation, un sous-traitant de diverses agences de renseignement spécialisé dans l’analyse de données. À ce titre, elle était habilitée à accéder aux documents classés top secret de la NSA. « De nombreuses nouvelles imprimantes ajoutent ces points jaunes afin de retrouver quand et où des documents ont été imprimés » souligne le site Errata Security qui s’en est aperçu le premier. C’est ainsi qu’elle a pu consulter le rapport sur la supposée tentative de piratage russe du système de vote électronique aux États-Unis. Des signes dissimulés dans une page imprimée auraient permis de l’identifier. Sa décision de le remettre à The Intercept a, peut-être, fortement facilité le travail des enquêteurs sur l’origine de la fuite. La jeune femme a ensuite reconnu être l’auteure de la fuite. Elle risque jusqu’à 10 ans de prison si elle est reconnue coupable.

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