Condamné par contumace le 22 juin 2016 à trois ans d’emprisonnement pour la signature supposée d’un faux acte de vente, Moise Katumbi annonce son retour d’exil. L’annonce a été faite au bureau parisien de son avocat Éric Dupond-Moretti à travers une conférence de presse animée vendredi dernier.
Alors que le pouvoir congolais le poursuit, il a du quitter la RDC suite à des problèmes de santé, et de son agression physique « d’une particulière gravité » par des policiers. L’homme depuis lors est selon son avocat « contraint à l’exil par le régime du président Joseph Kabila ».
Comme promis par les autorités congolaises, Moise Katumbi risque de se faire arrêter à son retour. Il lui est reproché d’avoir prétendument engagé des mercenaires américains.
Une condamnation instrumentalisée selon Moise Katumbi. A l’en croire, c’est pour l’empêcher de se présenter aux prochaines élections présidentielles, prévues pour fin 2017 dans le pays.
Le 02 juin dernier, l’ancien gouverneur très populaire de la province du Katanga et président du célébrissime club de football le Tout-puissant Mazembe a déposé une requête contre le régime auprès du Comité des droits de l’Homme de l’ONU, à Genève. Il s’agit d’une plainte de 32 pages dans lequel, l’homme revient sur « les nombreuses violations de ses droits fondamentaux », ses procès « arbitraires » et les arrestations de ses partisans par les autorités.
Selon son avocat Éric Dupond-Moretti, il est important d’« interdire toute forme d’arrestation de son client afin d’assurer la sécurité de son retour ». L’avocat entend assurer la protection efficace de son client afin qu’il ne lui arrive pas malheur.
Agé de 52 ans, Moise Katumbi se veut être un sérieux adversaire pour Joseph Kabila, qui n’a pour l’instant, face à lui, qu’une opposition fortement divisée. Même si ce n’est pas la première fois que l’opposant Moise Katumbi annonce son retour d’exil, cette dernière annonce est « imminente » pour l’opposant.