Faits divers

Fécondation in vitro : Jan Karbaat, père de près de 60 enfants au Pays-Bas

C’est un scandale qui coule assez d’encre et de salive au Pays-Bas. Et pour cause, une vingtaine de Néerlandais née d’une fécondation In vitro, ont réclamé à la justice, un prélèvement ADN sur le médecin Jan Karbaat, décédé début avril à l’âge de 89 ans. En effet l’ancien directeur d’un centre de fertilité situé près de Rotterdam, aux Pays-Bas, est suspecté d’avoir utilisé son propre sperme pour plusieurs dizaines de fécondations in vitro dans les années 1980. Selon une comparaison ADN avec son enfant légitime, et dont les résultats ont été rendus publics mardi par un organisme spécialisé, le médecin Jan Karbaat  est leur père biologique.

Les faits…

Médecin spécialiste décédé en avril à l’âge de 89 ans, Jan Karbaat, ancien directeur de la banque de sperme, est accusé d’avoir donné son propre sperme au lieu de celui des donneurs choisis par les parents. Cette affaire fait de plus en plus scandale aux Pays-Bas. Le mois dernier, l’avocat des familles indiquait que l’accusé avait déclaré être le père biologique de 60 enfants. C’est pourquoi, les familles ont demandé qu’un échantillon ADN du médecin soit prélevé afin de pouvoir comparer avec le leur. De son vivant, Jan Karbaat avait toujours refusé de se plier à cette demande.

Pour rappel, des objets avaient été saisis au domicile de Jan Karbaat par un huissier et la police sur décision de justice à la demande des familles le deux mai 2017. Il faut dire que l’avocat de la famille Karbaat avait toujours fermement démenti ces accusations et réclamé au tribunal le respect du droit à la vie privée. Fermé en 2009 pour irrégularités administratives, le centre médical, fait l’objet de deux enquêtes de l’inspection de la santé publique suite à de nombreuses plaintes. Jan Karbaat aurait truqué les données, dépistages et descriptions des donneurs de sperme et dépassé le nombre maximum convenu de six enfants par donneur.

C’est donc  une affaire qui risque de faire grand bruit dans les prochains mois. Le prélèvement ADN de l’ancien directeur de la banque de sperme, Jan Karbaat décédé en avril a donc finalement été autorisé par la juge Petra de Bruin. Il est à préciser que le tribunal civil de Rotterdam a signifié dans un communiqué que les résultats de ces tests devront rester secrets jusqu’à ce que la procédure autorise la comparaison de l’ADN du médecin avec celle d’un grand nombre d’enfants nées d’une fécondation in vitro.

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