L’Iran a estimé dimanche dernier que l’attentat de Londres était une « piqûre de rappel » et a exhorté les pays occidentaux à s’en prendre aux sources idéologiques et financières du terrorisme, dans une allusion transparente à l’Arabie saoudite. « Pour éradiquer le terrorisme, il est nécessaire que les pays occidentaux s’attaquent à ses racines ainsi qu’aux principales sources financières et idéologiques de l’extrémisme et la violence, qui sont claires pour tout le monde » a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bahram Qasemi cité par l’agence de presse officielle Irna. A l’en croire, les attaques terroristes aveugles et répétées à travers le monde sont une piqûre de rappel pour la communauté internationale. En effet, lors d’une visite en Arabie saoudite le mois dernier, le président américain Donald Trump s’en était pris vivement à l’Iran, l’accusant de parrainer le terrorisme dans le monde. De son coté, Téhéran accuse pour sa part le wahhabisme, branche ultrarigoriste de l’islam, d’alimenter les extrémistes sunnites. Ainsi, L’Iran chiite et l’Arabie saoudite sunnite, puissances archi-rivales au Moyen-Orient, s’accusent souvent mutuellement de soutenir le terrorisme. « Quel toupet! Le président américain se tient aux côtés des chefs d’un système tribal et arriéré et danse avec un sabre, puis critique l’élection iranienne avec 40 millions de votants », a déclaré Khamenei dans un discours retransmis à la télévision. Et pour cause, dans un discours au vitriol dimanche, le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, a estimé que la nouvelle alliance affichée par le président Donald Trump et les dirigeants saoudiens ne produirait aucun résultat. Aussi, poursuit- il « Même avec un pot-de-vin de plusieurs milliards de dollars à l’Amérique, les Saoudiens n’atteindront pas leurs objectifs dans la région ». « Les dirigeants européens disent maintenant que les Américains ne sont pas dignes de confiance. L’imam Khomeni disait la même chose il y a plus de trente ans », a-t-il rappelé devant le mausolée de l’ayatollah Ruhollah Khomeini, le fondateur de la République islamique, dont il commémorait l’anniversaire de la mort, le 3 juin 1989.
Temps de lecture 1 minute