Selon le Telegraph , l’Organisation Mondiale de la Santé va changer sa définition du handicap pour classer les personnes célibataires comme «stériles.» Les nouvelles classifications controversées vont faire en sorte que les hommes et les femmes célibataires hétérosexuels, ainsi que les hommes et les femmes homosexuels qui souhaitent passer la fécondation in vitro pour avoir un enfant, reçoivent la même priorité que les couples. Tout le monde pourrait avoir accès à des fonds publics pour la FIV. D’autres critiquent l’OMS pour son ingérence dans la vie privée des individus, en avançant que le choix d’un compagnon relève de la sphère sociale et non du système de santé.
Les personnes touchées par des pathologies qui nuisent à la fertilité ne seront plus les seules à être considérées comme stériles ; ce sera désormais également le cas de tous ceux qui auront eu un rapport intime non protégé au cours des douze mois précédents sans procréer. Cette nouvelle définition comprend désormais tous ceux qui n’ont pas trouvé de partenaire avec qui se reproduire depuis longtemps.
Le fait qu’il s’agisse d’une question purement sémantique a une véritable importance. Ce qu’énonce l’OMS a souvent un impact assez fort sur les systèmes juridiques des Etats, et entraîne des débats à l’échelle mondiale.
« La nouvelle définition de la stérilité fait en sorte que tous les individus puissent avoir la possibilité de fonder une famille, y compris les célibataires et les homosexuels », a déclaré David Adamson, l’un des auteurs du texte, au Telegraph. C’est un changement radical », dit-t-il. Cela veut dire que les couples qui souhaitent avoir un enfant n’ont pas la priorité par rapport aux célibataires en matière de fécondation artificielle.
L’OMS n’a pas commenté les déclarations du Dr. Adamson, car « Mr. Adamson ne travaille pas directement avec nous, mais avec une organisation qui collabore avec nous sur le glossaire », a indiqué Tarek Jarasevic à Motherboard. Jarasevic a aussi souligné le fait que cette version du texte « ne fait que décrire cliniquement un manque » et n’est pas à interpréter sous un angle social.
Évidemment, on ignore combien de célibataires souhaitent réellement devenir parents, mais les adversaires de ce texte soutiennent que les couples qui souhaitent avoir un enfant devraient être prioritaires.
Il est également difficile de savoir dans quelle mesure la classification des célibataires comme personnes handicapées pourra influer sur les lois nationales : en France, par exemple, la gestation pour autrui est interdite. Pour un homosexuel célibataire souhaitant devenir père, concrètement, cela ne changerait rien. En revanche, pour les femmes seules, les choses pourraient changer.
En vertu de la Loi sur les personnes handicapées américaines , une personne ayant un handicap est définie comme une personne ayant «une déficience physique ou mentale qui limite considérablement une ou plusieurs activités majeures de la vie, une personne qui a une histoire ou l’ enregistrement d’une telle déficience, ou une personne qui est perçue par les autres comme ayant une telle déficience. « Comme l’ADA ne cite pas tous les troubles qui sont couverts, les nouvelles directives de l’ OMS pourraient être inutiles. Après tout, avoir des enfants est une activité importante dans la vie pour beaucoup de gens.
Source : [Telegraph]