Le président américain Donald Trump a signé lundi un décret interdisant le financement par des fonds fédéraux d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement.
Cette décision est susceptible de vivement inquiéter les associations américaines de planning familial et de défense des droits de la femme alors que le nouveau président s’est entouré dans son gouvernement de hauts responsables ouvertement hostiles au droit à l’avortement. Ces restrictions avaient été mises en place pour la première fois sous le président républicain Ronald Reagan avant d’être annulées par le démocrate Bill Clinton.
Elles avaient été remises en place par le républicain George W. Bush et annulées à nouveau par le démocrate Barack Obama. Galvanisés par la victoire de Donald Trump le 8 novembre, les opposants américains à l’avortement se mobilisent et ont déjà adopté en décembre, dans certains Etats où ils sont au pouvoir, des mesures anti-IVG draconiennes qui flirtent parfois avec les libertés constitutionnelles.
Le nouveau président s’est par ailleurs engagé à nommer à la Cour suprême un juge farouchement opposé à l’avortement, en précisant que ce nouveau rapport de force à la haute juridiction pourrait à terme déboucher « automatiquement » sur l’annulation de « Roe V. Wade », l’arrêt emblématique qui a légalisé l’avortement en 1973 aux Etats-Unis.