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Diplomatie: Paris gèle les avoirs de trois opposants à Sassou et à Déby

« Les fonds, instruments financiers et ressources économiques » des Tchadiens, Mahamat Mahadi Ali, et Mahamat Nouri, ainsi que, ceux du général congolais, Ferdinand Mbaou, ont été gelés « pour une durée de six mois », selon trois arrêtés des ministres de l’Economie et de l’Intérieur publiés le 19 janvier au Journal officiel.

Mahamat Mahadi Ali est le président du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), un mouvement de rébellion armé créé début avril 2016. Le FACT est une branche dissidente de l’ex-Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), mouvement fondé par l’un des plus influents chefs rebelles tchadiens, le général, Mahamat Nouri, également, visé par ces sanctions.

En février 2008, l’UFDD, réunie avec d’autres rébellions au sein de l’Alliance nationale (AN) dirigée par Mahamat Nouri, avait mené une offensive sur N’Djamena et avait été tout près de renverser le régime du président, Idriss Déby, retranché dans son palais. Ce dernier n’eut son salut qu’après l’intervention des Forces françaises à la demande du président, Nicolas Sarkozy.

Le général, Ferdinand Mbaou, installé en France, depuis 1999, est, quant à lui, un opposant déclaré au président congolais, Denis Sassou-Nguesso. Ancien chef de la garde présidentielle de Pascal Lissouba (1992-1997), le général Mbaou est parti en exil avec ce dernier, en 1997, quand Denis Sassou-Nguesso a pris le pouvoir par les armes à l’issue de la guerre civile.

« Mes comptes ont été gelés parce que je m’organise pour aller renverser militairement le pouvoir de Sassou-Nguesso », déclare, fièrement, Ferdinand Mbaou. Et d’ajouter qu’il n’est pas un terroriste mais, plutôt, le « Charles de Gaulle congolais ».

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