
Le prisonnier politique Karrou Wawim, récemment condamné à 10 ans de réclusion, est décédé en détention après une longue période de souffrance, rapporte le média Togoactualité. La nouvelle de son décès a été confirmée par plusieurs sources concordantes ce lundi 10 février 2024.
Affaibli depuis plusieurs semaines, Karrou Wawim n’avait pas pu comparaître lors de son procès du 3 février dernier, en raison de son état de santé jugé critique. Malgré les alertes répétées sur sa condition physique, il est resté en détention jusqu’à son dernier souffle, après six années passées derrière les barreaux.
Avec sa disparition, le nombre de prisonniers politiques ayant trouvé la mort en détention depuis leur incarcération en 2019 s’élève désormais à dix. Plusieurs autres détenus, également condamnés dans des affaires similaires, seraient actuellement dans un état de santé préoccupant.
Un contexte carcéral préoccupant
Ce décès ravive les inquiétudes sur les conditions de détention et l’accès aux soins médicaux des prisonniers politiques. Des organisations de défense des droits humains avaient déjà tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, dénonçant un manque criant de prise en charge pour les détenus malades et une absence de suivi médical adapté.
Alors que les réactions commencent à affluer, ce drame pose une fois de plus la question des responsabilités dans la gestion des détenus politiques et du respect des droits fondamentaux en milieu carcéral.